Lire entre les lignes avec le viticulteur Benoît Dorsaz
Chronique parue dans le Nouvelliste du 26 novembre 2013
Un viticulteur inspiré par son terroir
«À l’échelle de la terre je ne suis qu’une respiration» constate Benoît Dorsaz en bordure de sa vigne du goille aux Follatères. «Après moi le sol devra produire encore longtemps; j’évite d’y mettre des substances de synthèse qui nuiraient à sa capacité de production.» Entre les lignes de cépages rouges pousse une flore locale que Benoît est allé récolter sur le coteau voisin, on y trouve des arbustes favorisant certains papillons. Un renforcement de béton hideux a été remplacé par de beaux murs de pierres sèches. Ici, au coude même du Rhône évoluent la couleuvre d’esculape, la vipère aspic, la coronelle lisse et de superbes lézards verts. «J’ai appris à mon personnel de simplement les laisser passer. La flore indigène évite l’usage de trop de fertilisants; j’obtiens ainsi des grappes et des graines plus petites, donc plus d’extrait. C’est avant tout dans mes vignes que se fait la qualité de mes vins et j’essaie d’intégrer mon travail de viticulteur dans les cycles naturels.»